D'abord merci à Claire pour avoir créer ce topic, et il y en avait grandement besoin (compte tenu des dizaines et dizaines de post parlant des hormones de croissance boquante et du peu de données scientifiques les concernant) !
- claire a écrit:
- olivier71 a écrit:
- déréglement de leurs propres hormones
Voilà la boucle est bouclée !
- Citation :
- il suffit de les enlever pour qu'à nouveaux d'autres sujets accélérent leur croissance et ainsi de suite.
Exactement comme pour les Bettas.
- Citation :
- Ceci est assez drôle dans la mesure où un sujet paraissant frêle est isolé, le retard est comblé de façon assez spectaculaire.
Chez les Bettas, c'est ce qui fait la différence entre un "mâle tardif", qui va vite ratrapper son retard, et un ..."vrai nain" faiblard.
En fait Claire la boucle n'est pas bouclée car le problème n'est pas de savoir si les hormones influent sur la croissance du poisson (ce qui est prouvé) mais si elles bloquent les autres...et quant aux 2 autres affirmations, elles tendent à rejoindre mon analyse qui suit...
Vives les vacances, je me suis permis un "petit" développement.
Voilà ce que je lis sur les posts depuis que je suis membre : "il faut changer l'eau à 80 ou 90 % tous les jours pour diluer les hormones de croissances bloquantes" (et ce nitrate/nitrite ou pas !), chacun pourra relire les nombreux posts sur la repro l’affirmant bien haut, c’est pourquoi je distinguais les hormones de croissance que tout animal produit in vivo lors de la croissance (je crois) et l’hormone qui se « répandrait » dans l’eau pour bloquer la croissance les congénères (car cela me paraissait bizarre qu'une hormone nécessaire pour l'organisme de l'animal soit ensuite rejetée dans l'eau , laquelle hormone doit avoir une "signature" chimique propre à chaque betta, pour ne pas bloquer sa propre croissance !
). Sans donnée scientifique solide, toutes ces conjectures peuvent laisser dubitatif.
Il ne s’agit pas de savoir si les hormones font grandir les poissons mais si elles sont susceptibles de bloquer la croissance des autres comme souvent affirmé dans ce forum (d’ailleurs je crois que c’est la première fois que je vois cette théorie mise à mal, d’ordinaire elle semble faire consensus)
A ) Sur les nitrites/nitrates :
Je rejoindrais Floppy sans grand risque car, même si cela ne jouait pas immédiatement ou directement sur la croissance, c’est
question de qualité de l’eau (donc c’est de toute façon bénéfique pour la santé du poisson, là-dessus des études le prouvent clairement).
Malheureusement ce n’est pas le seul paramètre à considérer (je ne dis pas que Floppy affirme cela) car sinon ce serait super simple : bac 20 litres, que l’on sépare ensuite avec des parois amovibles et plein de catappa (pour Nitrite/nitrate) et le tour est joué jusqu’à l’âge adulte ! Et donc le passage en bac de croissance ne serait plus nécessaire : avez-vous des expériences positives en ce sens (à mon avis non car « cela se saurait ! » )
B ) Sur l’effet bloquant des hormones : légende urbaine ?
Je me demande si l’affirmation de la scientifique sur l‘effet bloquant est très rigoureuse (en isolant comme il se doit chaque paramètres et en observant leur influence de façon indépendante : volume, hormones, densité de poissons, stress, nourriture, nitrates etc… ce qui est assez fastidieux)
Dans les nombreux posts, n’abuse-t-on pas du schéma darwinien en considérant que s’il y a peu d’espace ce sont les plus gros qui dominerons et bloquerons les autres ? . Le fait qu’il y ait beaucoup de petit ne viendrait-il, non pas des gros, mais
simplement du fait qu’il y a un faible volume ! (ou une grande densité de poisson?)
Cela me rappelle le syllogisme : « quand je mets mes lunettes de soleil j’attrape souvent des coups de soleil…donc les lunettes augmentent les risques de prendre un coup de soleil (et donc je sors sans lunette ! : mdr : )…ici on relie par causalité 2 choses « indépendantes » liées uniquement à une cause commune : le soleil ! Même chose selon moi avec le volume…
C ) Effets observés du paramètre volume
Alors pourquoi cette conviction sur le volume ? Dire que c’est une question de bon sens ne suffirait pas…
Changer l’eau massivement du frai en gardant un petit volume relativement tard (disons 2 mois) montre qu’on considère que l’effet « bloquant » de l’hormone ou autres nitrites/nitrates (bref, de la quaité de l’eau) est prépondérante dans la croissance et que le volume d’eau dispo en permanence est secondaire…poutant nous avons tous constaté une accélération de croissance par passage à un grand volume (d’où le nom de bac de croissance…) : serait-ce dû à la dilution de cette hormone dans le grand volume ?
Exemple : j’avais seulement 6 bettas dans un 120 litres et bizarrement, agés de 6 ou 7 mois (fin de croissance supposée), ils étaient tous petits et aucun ne semblaient plus grandir depuis un bon mois (malgré des changement d’eau), je les ai placé dans un communautaire de 280 litres (et j’avoue pas toujours nickel niveau nitrate ! pas mal de concurrence d’autres espèces ! et même nourriture qu'habituellement ) donc le seul vrai gain pour les poissons était, il me semble, le gain d’espace absolu (même pas par poisson d'ailleurs !) et là ils ont rapidement forci et grandi…pas sûr qu’une hormone bloquante ai pu jouer un quelconque rôle dans cette histoire…(6 "petits" bettas dans un 120 litres, ce n’est pas trop ! et personne pour prendre le dessus ! )
Donc malgré ce qu’on m’a assuré dans plusieurs post, le volume influe effectivement sur la taille du betta (sauf quand il a fini de grandir ou presque !).
D ) Conclusion ?
Les facteurs sont multiples mais les faits observés dans mes frais et les constats d’éleveurs piscicoles ou non me font exclure l’explication d’hormone bloquante.
Dans un premier temps, le seul intérêt de changer l'eau à 80 ou 90% tous les jours serait de limiter Nitrite et nitrate ! (et même là, il suffirait de catappa) et peut-être un effet indirecte : le changement d'eau régulier pour induire biologiquement une perception/impression physiologique d'augmentation du volume disponible...mais effet sûrement temporaire, moins efficace que si ce volume changé était « spatialement » disponible !
Donc je dirais qu’il vaut mieux changer de volume (quitte à séparer en plusieurs bacs) car
baisser la densité (et donc la promiscuité, le stress etc…) semble être le principal facteur en jeu, comme pour d’autres espèces animales, avec, évidement la qualité de l’eau. On pourrait objecter qu'on élève bien des tonnes de saumons dans des espaces assez limites...oui mais contrairement à d'autres poissons, le betta n'est pas connu pour aimer la compagnie !
Et, je prends le risque de l'affirmer, à mon avis,
oublions à tout jamais ces histoires d’hormones de croissances bloquantes !E ) Une expérience (soyons constructif)
Pour en avoir le coeur net, j’ai donc décidé de réaliser l’expérience suivante : dans mon bac de frai de 20 litres j’ai isolé mes 2 (largement) plus petits dans un filet de volume correct (1,5 litre ?) : ils sont donc dans la même eau, même nourriture (j’essaie de les nourrir de la même façon que les autres…comme d’hab quoi) de plus ils voient les autres par transparence donc ne « s’imaginent » pas être en bac individuel : la seule chose qui change pour eux est le volume d’eau disponible qui a augmenté (et le stress en moins, moins de concurrents dans l’espace etc…).
Si la théorie des hormones est vraie alors, à cause du volume ainsi pris dans le bac, les dominants à l'extérieur devraient continuer (voire augmenter !) la production et donc encore bloquer la croissance des 2 petits à l’inverse,
si les petits minuscules se mettent à bien grandir dans ces conditions, cela montrera que la théorie des hormones bloquante est fausse ! Et dans ce cas, on pourrait affiner ou revoir certains protocoles de repro qui se basent sur cette théorie.Rendez-vous dans 1 semaine (car je n’aimerais pas séparer le frai trop tard quand même !)