EUTHANASIELorsque les traitements ne donnent aucun résultat, lorsqu'une maladie est incurable, et lorsqu'on désire "abréger les souffrances" de notre poisson, on peut envisager l'euthanasie, qui signifie "mort douce", sans souffrance.
Quant à savoir si un poisson peut
souffrir ou
avoir mal, c'est une chose difficile à évaluer.
La douleur, le stress et leurs conséquences:Chez les les mammifères par exemple, on trouve des niveaux d'inconfort, puis le stress et enfin la douleur vraie. Chez les poissons, la notion d'inconfort est absente. Le poisson est stressé, et cela se voit par son hyperventilation et généralement une modification de couleur.
Le stress entraîne une libération de catécholamines et de corticostéroïdes, permettant au poisson de s'adapter à la situation stressante (par exemple, l'adrénaline qui lui permettra de fuir un danger plus rapidement). Mais ces modifications physiologiques ont pour conséquences négatives une destruction musculaire, et une baisse des défenses immunitaires. Raison pour laquelle un poisson sera si facilement sujet aux maladies s'il est stressé.
Tout cela pour dire que même si le cerveau relativement primitif d'un poisson ne lui permet pas de ressentir un
inconfort, il sera en tout cas physiologiquement stressé, et nous ne voulons pas de ça !
Ce qu'il ne faut pas faire:En aucun cas la "solution de
jeter dans les WC" ne peut être acceptable.
La mort, par un ensemble de facteurs extrêment stressants, (froid, produits chimiques...) sera lente, le stress du poisson va durer trop longtemps.
Les méthodes par
congélation ou par
eau bouillante, d'après mes recherches, semblent plus lentes qu'on ne penserait à première vue, et ne sont donc pas à conseiller.
Ce qu'on peut envisager de faire:
Décapitation: Oui, à condition de procéder à l'aide d'un outil adéquat, très rapidement, au bon endroit, et d'une main sûre !
Le système nerveux du poisson continue de fonctionner après décapitation, donc cette solution n'est pas la meilleure, mais a le mérite d'être rapide à défaut d'être instantanée.
Il faut couper le cerveau pour le détruire, donc trancher sur (à travers) l'opercule (branchies).
Produits anésthésiants: Ils sont bien sûr une excellente solution.
En usage vétérinaire on trouve le
"MS222" ou
"TMS", mais ils ne sont pas accessibles pour le public.
Reste
l'huile de clou de girofle. On peut s'en procurer facilement (et pour pas cher) sous le nom d'
Eugénol.
En cas d'utilisation de l'huile, on a un problème évident de solubilité, pour cela, deux méthodes: soit agiter fortement plusieurs gouttes d'huile de clou de girofle dans un peu d'eau avant d'y introduire le poisson, soit diluer l'huile dans un peu d'alcool auparavant pour en faciliter le mélange avec l'eau, mais pas trop car l'alcool irrite les branchies et la peau du poisson.
Compter 3 gouttes d'Eugénol par litre d'eau pour endormir le Betta, et lorsqu'il est inconscient, ajouter encore 3 gouttes d'huile pour le tuer.Il semble que des personnes aient aussi eu du succès en faisant cuire un poignée de clous de girofles, moulus ou non, dans de l'eau bouillante, puis utilisent le liquide après refroidissement.
Avec les produits anésthésiants, le poisson s'endort, et si la dose est suffisamment forte, les fonctions vitales cessent pendant son sommeil.
L'idéal, peut-être, serait de pratiquer la décapitation sur un poisson anésthésié auparavant !
(c) Claire Pavia