+1 à Claire pour le copié/collé et la version française de l’article de Joep. L’article est très bien, mais je tenais à parler des différentes manières de gagner en amplitude, et du fait que l’on parle parfois abusivement de rosetail. Un poisson très ramifié, qui tend parfaitement ses voiles et dont le bord des nageoires est droit, est tout simplement un beau Betta.Donc voici le copié/collé: Même si un Show Betta est jugé ou tout simplement apprécié en fonction de l’ensemble de ses qualités, (forme, couleur, harmonie …), l’œil des connaisseurs s’attarde souvent sur sa nageoire caudale.
Devenu un mythe depuis son apparition en 1987, dans la pièce à poisson de Mr Delaval, le Betta demi-lune (caudale a 180° avec des bords bien droits) hante les rêves de la majorité des éleveurs.
Il suffit de laisser trainer l’oreille sur les concours : T’as vu la caudale ..., il est demi-lune ..., regardes …, il ouvre a plus de 180° ..., ouah, quelle amplitude ….
Cette fascination poussa les éleveurs européens puis asiatique à tout faire pour augmenter l’amplitude de la caudale de leurs poissons.
Pour ceci plusieurs méthodes existent :
-augmenter le nombre de rayon
-augmenter l’écartement des rayons
-augmenter le nombre de ramification des rayons
- …
Dans les années 90, est née CHEMASWIL (Laurent Chenot, Rajiv Masillamoni et Jeff Wilson), une association d’éleveurs de talant, qui ont contribué à développer le demi-lune, le faisant connaître au monde entier.
Déjà à cette époque, des spécimens de Betta à l’allure particulière, étaient parfois retrouvés dans les pontes.
Ils les appelaient « les mutants » (rosetail), et selon Rajiv il ne reproduisait pas ces poissons.
Les élevages asiatiques, ont contribués à rendre le demi-lune accessible, sur les marchés de Bangkok, sur les Show du monde entier et même dans les animaleries.
Je me permets donc de remercier à ma modeste manière, Mr Delaval, CHEMASWIL, et les éleveurs "asiatiques", pour leur travail et le temps qu’ils ont consacrés pour permettre aux éleveurs actuels de s’éclater avec de si beaux poissons.
Pour en revenir a notre caudale, il y a donc plusieurs manières d’augmenter son amplitude.
Un certains nombre d’éleveurs, ont suivis la piste qui consiste à augmenter le nombre de ramifications de chaque rayon, c'est-à-dire le nombre de fois que ce rayon se divise, (de la base de la nageoire, jusqu'à sont extrémité).
On compte aussi, le nombre de rayon à la périphérie de la caudale.
Un rayon se divisant une fois donnera 2 rayons à la périphérie de la caudale, le Betta sera qualifié de 2 ray.
Un rayon se divisant deux fois, donnera 4 rayons périphériques (4 ray) etc.
Plus une nageoire grandit et se développe avec l’âge du poisson et plus ses ramifications sont susceptibles d’augmenter.
Dans le standard CIL/IBSC, peu importe le nombre de ramifications ou la méthode employée pour arriver aux 180° désirés. Ce sont juste des styles de poissons, résultant de différentes techniques d’élevage.
Peu à peu, sont arrivé sur le marché et les concours, des poissons de type rosetail extrême, avec des rayons extrêmements ramifiés et surtout des plis dans les voiles.
Et c’est ce point qui les pénalise lors d’un jugement.
Peu importe le nombre de ramification du moment que le poisson tend ses nageoires et que ses rayons sont dans un même plan lorsqu’il parade.
Mais ces plis peuvent aussi êtres dus à des voiles trop importants entre les rayons (même peu ramifiés) d’une nageoire.
Je pense que les élevages asiatiques ont souvant décidés d’augmenter le nombre de ramification pour obtenir des caudales demi-lunes.
A coup de consanguinité et de reproductions massives, ils ont fixé cette caractéristique, l’étendant même aux autres nageoires.
Du fait de cette concentration de gènes, les souches ont sans doute dégénérées, aidé par le fait que pour arriver à ces fins, certains défauts ont moins été surveillés qu’à l’accoutumé.
Il en découle que dans ces souches, on retrouve souvent lié au caractère rosetail, des pelviennes et des caudales courtes, des défauts d'écailles, des rayons courbes, tordus, des poissons apathiques ...
Mais un poisson très ramifié n'est pas forcément un rosetail.
Les rosetails sont des Betta dont certaines caractéristiques poussées à l’ extrême donnent des dégénérescences et les multiples défauts précédemment cités.
Pour moi, rosetail et rosetail extrême sont synonymes d'exagération.
Un beau Betta, même TRES ramifié, dont les voiles sont bien tendus, est juste un beau Betta ayant le style d'un poisson ramifié.
Je ne sais pas si on peu vraiment dire que le caractère rosetail dépend d’un gène, c’est plus l’aboutissement de qualités poussées à l’ extrême, un type de Betta issu de souches dans lesquelles de nombreux défauts ont étés également fixés.
Utiliser ces poissons pour obtenir de beaux demi-lunes aux voiles bien tendus est pour moi très risqué, car ces souches vous apporterons autant de défauts que de qualités, donc à vous de voir.
Le temps gagné en termes d’amplitude sera reperdu pour éliminer les tares de la souche.
Travailler pour augmenter progressivement l’amplitude d’une souche saine et peu ramifiée (super delta, pas queue de voile tout de même), ne prendra pas plus de temps, mais vos poissons sains ne seront jamais disqualifiés lors d’un jugement, contrairement aux poissons dérivés d’une souche rosetail susceptibles d’avoirs des tares.
Un manque de qualité chez un Show Betta est moins grave qu’un défaut !
A méditer.
A bientôt CYRIL